Dieu a dit : "Tu te lèveras devant ceux qui ont des cheveux blancs, tu honoreras la personne du vieillard, c'est ainsi que tu respecteras ton Dieu. Je suis l'Éternel." (Lévitique 19:32) ------- "Je resterai le même jusqu'à votre vieillesse et je vous soutiendrai jusqu'à vos cheveux blancs. C'est moi qui vous ai soutenus, et je vous porterai, oui, je vous soutiendrai et vous délivrerai." (Esaïe 46:4) ------- "L'Éternel m'adressa encore la parole en ces termes : Que vois-tu, Jérémie ? Je répondis : Je vois une branche d'amandier. Tu as bien vu, me dit l'Éternel. Eh bien, je veille sur ma parole pour accomplir ce que j’ai dit." (Jérémie 1:11-12)
 
L'importance de l'appel

De nos jours, dans les milieux chrétiens, beaucoup d'oeuvres naissent. Certaines sont motivées par un désir sincère de servir Dieu, et cela est très louable, mais pour d'autres, les motivations sont fortement discutables, ce qui d'ailleurs n'a pas manqué d'alerter les médias qui n'ont pas hésité à nous livrer de temps à autres quelques reportages qui ont mis en relief certaines dérives dans les milieux chrétiens, comme par exemple les scandales de certains télévangélistes américains (et même occidentaux) impliqués dans des histoires d'enrichissement personnels ou encore dans des séances de pseudo-exorcisme où, en réalité, il ne s'agit ni plus ni moins que de manipulations psychologiques. Triste contat ! 

Les conséquences sont que, dans le premier cas, Dieu bénit, Dieu dirige, Dieu pourvoit et Dieu est glorifié. Dans le second cas, on ne cesse de faire des appels de dons incessants, on magouille (quelquefois, malheureusement), on fait n'importe quoi, on manipule des foules en leur promettant monts et merveilles, mais, pire que tout, le nom de Dieu et de son Fils Jésus est sali, tourné en ridicule. 

Cela est vrai non seulement pour des oeuvres caritatives, mais aussi pour certains ministères (de louange, missionnaires, prédicateurs, sépcialistes de soi-disant "délivrances", etc. ...).

Il me faut préciser qu'il n'est pas question ici d'affirmer qu'il est mal de lancer des appels aux dons. Comme je l'ai déjà dit dans un autre article, l'apôtre Paul lui-même n'hésitait pas à interpeller les chrétiens des diverses églises de son époque, les encourageant à faire oeuvre de générosité et libéralité envers ceux qui sont dans le besoin. Il n'y a donc aucun jugement de ma part envers ceux qui demandent de l'argent.

Là où le problème se pose, à mon sens, c'est lorsque les appels deviennent répétitifs, insistants, culpabilisants, de la part de personnes qui se sont lancés dans des projets qui n'ont pas pour origine un appel précis de Dieu. J'apporte ces précisions afin qu'il soit clair dans l'esprit de chaque lecteur que je ne cherche aucunement à condamner ceux qui adressent des demandes d'argent.

Au sein de notre association, nous fonctionnons en plaçant notre confiance en Dieu, et ce, par convictions personnelles.

D'où vient le problème alors ?

Je suis convaincu qu'il réside dans la réponse que l'on peut donner à cette question :

"Dieu vous a-t-il appelé à ce service, à cette oeuvre ?" Si vous pouvez répondre oui à cette question, il y en a une deuxième. J'en parle un peu plus loin.

Ainsi, par exemple, certains chrétiens, doués pour la musique et le chant, ayant reçu un réel don de Dieu, et voulant vivre de cette activité très agréable, il faut le reconnaitre, se lancent à plein temps. Du coup, on voit fleurir des groupes de musiques, de louanges, des artistes, un peu partout. Où est le problème ? Il réside dans le fait qu'ils ne sont plus capables de chanter pour le Seigneur sans qu'on leur donne un cachet. Et quand on leur demande : "Pourquoi vous demandez une somme fixe et ne faites-vous pas confiance à Dieu ?", ils sont nombreux à répondre : "Parce que les chrétiens ne donnent plus assez, et qu'on a des frais".

Ils oublient que, non seulement les chrétiens donnent beaucoup, mais ils donnent plus qu'autrefois. En effet, nombreux sont les chrétiens qui donnent de l'argent pour leur église, puis pour les associations de chrétiens persécutés, sans oublier ceux qui parrainent des enfants, puis pour telle association missionnaire, puis pour le projet de construction ou rénovation de l'église, etc.

Il en est de même pour certaines associations, fondations, et oeuvres en tous genres, qui en sont arrivés à mettre la pression sur les chrétiens à coup de versets bibliques afin qu'ils donnent davantage. Au final, quand certains se rendent compte qu'il n'y a pas assez de dons qui rentrent, ils se mettent à faire des appels financiers répétitifs dès qu'ils en ont l'occasion.

Je le répète : Il n'y a rien de mal à faire des appels d'argent. L'apôtre Paul n'hésitait pas à en faire pour les autres églises qui étaient dans le besoin. Toutefois, lorsque l'argent devient le moteur, et que ce n'est plus la foi, alors il y a un problème.

On en revient à cette question : "Dieu t'a-t-il appelé à cette oeuvre, ce ministère ?" La réponse peut être effectivement positive. Arrive ensuite la deuxième question : "Dieu t'a-t- appelé maintenant à agir ?".

Nous pouvons avoir reçu un réel appel de Dieu, mais le Seigneur peut nous demander d'attendre encore un peu, pour des raisons qui lui appartiennent (Formation à l'école de Dieu, pas prêt pour le moment, etc).

Avec mon épouse, nous nous sommes fixés une règle toute simple, et qui est pour nous une vérité que nous avons pu vérifier et en laquelle nous croyons fermement :

Si Dieu appelle, Dieu pourvoit. Si Dieu ne pourvoit pas, c'est que, soit il n'a pas appelé, soit ce n'est pas encore le moment d'agir.

Et comme l'a dit un jour un frère en Christ :

"Quand Dieu a un projet, il prévoit un budget" !


On peut discutailler longtemps, mais en ce qui nous concerne, nous sommes convaincus de cette vérité, mais surtout, nous l'expérimentons au quotidien.

Ainsi, concernant notre aventure, nous comptons sur Dieu. Si Dieu ne pourvoit pas, c'est qu'il n'était pas temps d'agir, ou encore tout simplement que Dieu ne nous a pas appelé à cette oeuvre.

Il nous faut aussi apprendre la patience. Combien, souvent, nous sommes pressés, moi y compris. La patience est rarement une vertu naturelle chez nous les humains, n'est-ce-pas ? Il est important de se rappeler que Dieu est patient. Il y a un temps pour toutes choses sous le soleil. Il impératif d'attendre le temps de Dieu.

Concernant notre association, l'aventure est née à la mi-août 2011. J'ai pu prier, réfléchir, méditer et surtout, expérimenter que Dieu pourvoit. La suite de l'aventure nous donnera plus d'éléments. Je note la date d'aujourd'hui pour garder des traces : mardi 26 février 2013, 17h. (Aujourd'hui, samedi 16 avril 2016, tandis que je relis et révise ce que j'avais écris en février 2013, je dois préciser que l'association est officiellement née le 28 mars 2013, et que depuis, l'aventure continue et que Dieu a pourvu à nos besoins et à ceux de l'association avec fidélité. Nous attendons de Dieu les directives pour la suite des opérations ...)

Important aussi : le Seigneur n'appelle pas tous les chrétiens à s'engager dans une oeuvre à plein temps. Et celui qui s'engage à plein temps pour Dieu n'est pas supérieur à celui qui se lève tous les matins pour aller bosser à l'usine. Dans le royaume de Dieu, il n'y a pas ces échelles de valeurs trop répandues de nos jours dans nos sociétés modernes. Pour le Seigneur, ce qui compte, c'est qu'on le serve selon l'appel qu'il nous a adressé. Celui qui travaille pour un patron, qui paie son loyer, nourrit sa famille, et contribue à l'oeuvre de Dieu par des dons, du bénévolat, de petits services rendus aux uns et aux autres, qui s'occupent de ses enfants, qui prie pour les autres est aussi un serviteur du Seigneur.

Celui qui a du mal à joindre les deux bouts à la fin du mois, mais qui résiste aux tentations de faire des crédits à la consommation (je parle là des crédits qu'on appelle "révolving" à fort taux d'emprunt) pour s'en sortir, mais qui choisit de placer sa confiance en Dieu, peut aussi dire qu'il vit par la foi, au même titre d'ailleurs que celui qui vit sans salaire pour Dieu car vivre par la foi comprend tous les domaines de notre vie.

Chacun a reçu des dons particuliers de la part du Seigneur, selon ses capacités. Ce qui compte alors, c'est de servir Dieu selon l'appel qu'il nous adresse personnellement. 

Alors que chaque chrétien prie pour savoir ce que Dieu attend de lui (car Dieu a un plan pour chacun de ses enfants, et de bonnes oeuvres préparées d'avance afin que nous les pratiquions ... voir Ephésiens 2:10), et si nous répondons à son appel, alors nous serons heureux dans notre service, quand bien même ce dernier consisterait à balayer l'église une fois par semaine. Devant Dieu, tout service a de la valeur à ses yeux, pour autant que nous l'accomplissions avec la joie de servir.

Pour conclure, et je m'adresse là aux chrétiens, n'oubliez pas de tenir compte de l'importance de l'appel.

William CONDUCTIER

 
 


 
 
 



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